respire

Charlène est une enfant comme les autres, qui vit sans trop se poser de questions, prend ce qu’on lui donne et ne demande rien. Elle habite un immense appartement à Paris avec ses parents, pas très aimants ni très amoureux. Charlène souffre : elle est asthmatique, se sent incomprise, mal aimée. Avec l’entrée au collège commencent de longs mois difficiles, de solitude et d’attente. Jusqu’à l’arrivée de Sarah, brillante, magnétique. Une amitié naît, qui pour Charlène est un don inespéré de la vie, un émerveillement. Avant les petites déceptions, les souffrances, la passion puis le désespoir. Un roman d’une vérité hallucinante écrit par une jeune fille de 17 ans.

Une histoire très puissante et violente, une atmosphère très lourde, avec une tension de plus en plus oppressante au fil des pages… Ce livre traite d’une manière particulière l’adolescence, car il s’agit ici d’une rencontre tragique entre deux adolescentes qui vont lier une amitié destructrice ; l’une (Charlène) sera la dominée, la victime qui fera de cette amitié une obsession, une dépendance à tout et surtout à l’affection ; l’autre (Sarah) prendra le rôle de la dominante, une perverse narcissique qui a choisi sa proie et qui s’emploie avec un plaisir écoeurant à la détruire. Dommage que l’on sache d’emblée la fin de l’histoire, puisque Charlène nous le dit dès les premières pages. Et pourtant, tout en sachant que cela se termine mal,  on est captivé par cette infernale descente aux enfers que rien ne semble pouvoir arrêter (pas même l’amour de Maxime), et une certaine curiosité malsaine pousse à en savoir plus. Un livre troublant, mais fort.