Adieu, de Jacques Expert – Sonatine, 2011.
2001, Châtenay-Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Une famille apparemment sans histoires. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi une victime ou bien le coupable ? Les recherches s’organisent, sous la direction du commissaire Langelier. Un mois plus tard jour pour jour, c’est au tour d’une seconde famille, tout aussi ordinaire, d’être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père reste introuvable. Presse, politique, police, les avis sont unanimes : un tueur en série est à l’œuvre. Seul Langelier s’entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu’il soupçonne d’être à l’origine des massacres. Devant son obstination, et son manque de résultat, son supérieur et ami, le commissaire Ferracci est obligé de lui retirer l’affaire. Commence alors entre les deux hommes un combat larvé, chacun s’efforçant de démontrer sa propre vérité, un combat qui tourne bientôt à l’obsession et qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation hallucinante d’une incroyable réalité. Comme dans ses précédents romans, Jacques Expert met en scène avec maestria le quotidien de personnages en apparence ordinaires, mais dont la face cachée révèle d’insoupçonnables noirceurs.
J’ai souvent lu, ici ou là, de bonnes critiques sur Jacques Expert. Je viens de le découvrir avec Adieu. J’ai volontairement attendu quelques jours avant d’écrire ces quelques mots, car je ne savais pas ce que j’en pensais. Et même maintenant, j’hésite. Je peux dire que j’ai aimé ce roman pour l’énorme rebondissement (presque) final et le dénouement de cette histoire ; pour l’enquête (et donc le scénario) colossale et obsessionnelle du commissaire Langelier ; pour les premières pages qui m’ont tout de suite happée dans l’histoire. Mais je peux aussi dire que je n’ai pas aimé : il y a comme une sorte de lourdeur dans ces pages (peut-être due à la narration) ; j’avais la désagréable sensation de me trainer dans cette lecture, tout en avançant (?!?) ; je n’ai pas du tout accroché avec le personnage principal, qui m’est resté antipathique du début à la fin. Une étrange « critique » donc !