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Vernon Subutex 1, de Virginie Despentes – Grasset, 2015.

QUI EST VERNON SUBUTEX ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde disparu.
L’ultime visage de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous.

J’attendais tellement de cette lecture que j’en suis malheureusement un peu déçue. Lecture trop tardive gage de critique négative… Un peu oui… Entrée vite dans ce roman, séduite par cette belle et riche galerie de portraits, mon emballement s’est vite essoufflé. En fermant ce livre, je pensais m’arrêter à ce premier tome. Mais la curiosité est là ; lire la suite, pour découvrir d’autres portraits ? Pour découvrir ce qui est enregistré sur ces fameuses cassettes ? J’hésite, j’hésite !

Sunny Side Up, de Jennifer L. Holm & Matthew Holm – Scholastic, 2015.

Sunny Lewin has been packed off to Florida to live with her grandfather for the summer. At first she thought Florida might be fun — it is the home of Disney World, after all. But the place where Gramps lives is no amusement park. It’s full of . . . old people. Really old people. Luckily, Sunny isn’t the only kid around. She meets Buzz, a boy who is completely obsessed with comic books, and soon they’re having adventures of their own: facing off against golfball-eating alligators, runaway cats, and mysteriously disappearing neighbors. But the question remains — why is Sunny down in Florida in the first place? The answer lies in a family secret that won’t be secret to Sunny much longer. . .

Un roman graphique aux planches pas très agréables à regarder, mais qui porte une histoire forte. Sunny, éloignée par ses parents de son frère qui doit résoudre son problème d’addiction aux drogues, se retrouve quelque temps chez son grand-père, lequel vit dans un petit appartement au sein d’une communauté pour retraités. Au début, les relations ne sont pas toujours évidentes, mais au fil des jours, le lien familial s’installe vraiment. Grâce aux flashbacks, on comprend mieux ce que ressent Sunny depuis longtemps face à la situation de son frère, et vivre ainsi loin de lui va lui permettre de mieux se comprendre, d’accepter et de dire enfin ce qu’elle a sur le coeur. Une histoire touchante qui évoque habilement ce que peut ressentir l’entourage proche d’une personne qui se drogue.

Un endroit où se cacher, de Joyce Carol Oates- Albin Michel, collection Wiz, 2010.

endroit

Avant, j’étais une fille normale, j’avais une vie normale. Après, il y a eu l’accident. En me réveillant, j’ai tout vu en bleu. J’étais dans le coton. Un monde douillet et bleu. Mais maintenant, le bleu s’efface, le douillet s’envole. Et je suis seule à nouveau. En colère. Contre moi. Contre l’univers tout entier. Je cherche un endroit où me cacher.

Jamais vraiment entrée dans cette histoire, je garderai peu de souvenirs de cette lecture, juste un petit nuage (bleu), un peu invisible, parfois transparent, comme un roman moyennement bien écrit, avec des personnages peu attachants, une intrigue au sujet intéressant mais dont le traitement ne m’a pas du tout séduite. Dommage.

La coloc, de Jean-Philippe Blondel – Actes Sud Junior, 2015.

la_coloc

« Bon, la première chose que nous avons faite, quand nos parents ont tourné les talons, c’est de hurler – de joie, de soulagement. Nous étions tous les trois tendus – nous n’étions pas sûrs qu’ils iraient jusqu’au bout, nous étions convaincus qu’à un moment ou à un autre, ils allaient dire non, ce n’est pas possible, retourne à l’internat, reprends le bus, c’est une idée stupide, la colocation, à seize ans. » Quitter le cocon familial pour vivre en colocation: le rêve pour tout lycéen ! Pourtant, rien n’aurait pu a priori rapprocher Romain, Rémi et Maxime. Mais ce nouveau quotidien va bousculer leurs certitudes et les pousser à créer un improbable et détonnant trio…

Je ne compte plus les livres écrits par Jean-Philippe Blondel que j’ai lu. Et je ne vous redirai pas à nouveau ici tout le bien que je pense de cet auteur. Il est et reste l’un de mes auteurs français contemporains préférés, si ce n’est MON auteur préféré. La Coloc est un roman qui décrit  parfaitement l’adolescence, la quête d’identité et la recherche de l’indépendance. Les liens entre les personnages sont forts, touchants, et si réalistes. L’intrigue est relativement simple, mais, comme souvent chez cet auteur, très riche. On sent l’envie de rester optimiste quoi qu’il arrive ; les difficultés sont surmontées, les tensions avec les amis ou la famille s’apaisent, chaque jour permet de se construire (ou de se reconstruire), de devenir quelqu’un de bien (ou de meilleur) et cela toujours un peu grâce aux autres, à ceux qui croisent notre chemin. Encore un beau roman qui parle si bien de la vie. Merci Monsieur Blondel !

Autre romans déjà lus :
Double jeu
06H41
Brise glace
(Re)play!
G229
Le baby-sitter
Blog
Au rebond

Le monde de Charlie, de Stephen Chbosky- Le Livre de Poche, août 2015.

 charlie

Au lycée où il vient de rentrer on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas « raccord ». Pour son prof de lettres, c’est un prodige ; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge – jusqu’au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, les filles, la fête: c’est tout un mode que Charlie découvre…

Encore une lecture laborieuse (par le temps que j’ai mis à lire ce petit roman), décidément ! Pour faire court : lecture moyennement appréciée / personnages peu attachants voir détestables /  roman épistolaire = pas ma tasse de thé / des sujets intéressants (l’adolescence, la quête d’identité, l’amitié, …) mais rien de nouveau ici / définitivement pas mon roman préféré sur le thème de l’adolescence… Mais, par curiosité, je regarderai quand même l’adaptation cinématographique à l’occasion.

Miserere, de Jean-Christophe Grangé – Albin Michel, 2008.

miserere

Etrange assassinat d’un chef de chorale d’origine chilienne dans l’église arménienne de Paris. Disparitions de plusieurs enfants de choeur. Série de meurtres opérée selon un protocole macabre : perforation inexplicable des tympans, inscriptions tirées du Miserere d’Allegri, mystérieuses traces de pas autour des cadavres, pointure 36… Pour mener l’enquête, deux flics borderline comme les aime Grangé : Kasdan, le vieux briscard à la retraite, et Volo le toxico, beau comme une rock star. Origines arménienne et russe. Deux hommes intelligents, acharnés, hantés par leur passé.

Je ne suis malheureusement jamais vraiment entré dans ce roman de cet auteur que je considère comme un des meilleurs de thriller français. Je pense que cela est plus dû à un moment de lecture mal choisi qu’à l’intrigue elle-même. On sent, comme dans tous les livres de JCG, que l’auteur s’est bien documenté, ce qui fait que la lecture est loin d’être pauvre. Mais l’intrigue mêlant religieux, politique et historique fût un peu trop lourde pour moi. Et, à nouveau, le dénouement est vite servi. Bref, ce n’est vraiment pas le Grangé que je préfère !

Double jeu, de Jean-Philippe Blondel – Actes Sud Junior, 2013.

blondel« Changer. C’est ce qu’ils veulent tous. Il faut que j’arrête de poser des problèmes aux adultes. Que je cesse d’être dans leur ligne de vision, de mire, de tir. Que je bouge de là. C’est ce que je voudrais, oui. À l’intérieur, je bous. J’aimerais être loin. Loin, genre à l’autre bout du monde. Me réinventer une existence avec un début moins pourri. » Quentin, nouveau dans son lycée, est enrôlé dans un cours de théâtre pour jouer dans la pièce de Tennessee Williams « La Ménagerie de verre ». Comme le personnage qu’il interprète, le garçon est tiraillé entre l’envie de tout plaquer pour voir le monde et celle de se battre. D’affronter. Les parents. Les profs. Les spectateurs. L’avenir.

Le dernier roman de Jean-Philippe Blondel que j’ai lu était 06H41, et j’avais été un peu déçue par cette lecture (et très surprise de l’être !). Pour ne pas rester sur une note (légèrement) négative, je devais lire un autre livre de cet auteur. Je viens donc de terminer Double jeu. Et le verdict est sans appel : me voici pleinement sous le charme de cet auteur, pour sa plume (comme toujours, je suis une inconditionnelle) et pour l’histoire (de nouveau !). Je suis très sensible à cette écriture précise et intimiste qui émane des romans de Jean-Philippe Blondel. J’ai adoré suivre l’évolution du personnage de Quentin dans une phase complexe de sa vie, avec ses doutes, ses hésitations, ses tourments, son courage et sa lâcheté, ses échecs et ses réussites… L’auteur nous dresse encore un portrait émouvant et très juste de l’adolescence. Les mots sont percutants et touchants, ils peignent une vérité et décrivent si bien cette étape importante de la vie. A lire absolument !

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