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Sharko, de Franck Thilliez – Editions Fleuve (Noir), 2017.

« Sharko comparait toujours les premiers jours d’une enquête à une partie de chasse. Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s’élancent à la poursuite du gibier. À la différence près que, cette fois, le gibier, c’était eux. » Eux, c’est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons. Lucie n’a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d’être confiée au 36, car l’homme abattu n’avait semble-t-il rien d’un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure. Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l’enquête et s’enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu’à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu’ils s’étaient efforcés de bâtir.

Ah, enfin ! Quel immense bonheur de retrouver le Franck Thilliez que j’aime, un de mes auteurs français préférés. Déçue par les deux derniers romans de cet auteur que j’ai lu (mais pas « ses » deux derniers publiés), j’étais pleine d’espoir en achetant ce Sharko. J’avais entendu juste ce qu’il fallait pour me dire que j’allais savourer ma lecture. Et oui, ce fut le cas ! Dès les premières pages, voire même les premières lignes. Quelle intrigue captivante, complexe, fournie et sombre ! Lire et voir tous ces petits éléments se relier pour former un tel puzzle, j’ai adoré. Le rythme est impressionnant, les personnages sous tension. Petit bémol : je trouve encore que la fin est un peu rapide, bâclée, et qu’elle tend vers la démesure. Mais allez savoir pourquoi, cette fois, cela ne me pose aucun problème ! Le livre m’a apporté un très bon moment de lecture, avant la fin j’avais eu ce que je voulais. Une meilleure fin, plus aboutie, aurait été LA cerise sur le gâteau de ce Sharko passionnant. A lire absolument !

La nuit de la 25e heure, de Edward Hogan – Les Grandes Personnes, 2012.

Dan, adolescent mal dans sa peau, passe ses vacances d’automne avec son père dans un complexe de loisirs – bungalows en forêt, vélos et piscine sous dôme. La mère est partie avec un autre, le père boit trop : ça ne va pas fort. Le garçon remarque alors Lexi, étrange jeune fille qui nage jour après jour dans l’étang glacial. Lexi est drôle, lui donne confiance en lui, mais est aussi terriblement mystérieuse. Qu’en est-il de ces bleus sur son visage, plus marqués à chaque rencontre ? De ces blessures qui apparaissent à leur tour sur le corps de Dan ? Et pourquoi la montre de la jeune fille égrène-t-elle les secondes à rebours ? Pourquoi semble-t-il être le seul à la voir ? Une seule chose est sûre : avant le passage à l’heure d’hiver, Dan risquera tout pour mettre au jour la menace qui pèse sur Lexi et briser le cycle de la terreur. Un thriller surnaturel sans temps mort !

J’ai dévoré ce roman pour adolescents bien ficelé et mêlant très habilement réalisme et surnaturel. Intrigue, personnages, écriture, diverses thématiques abordées, j’ai tout apprécié. La maison d’édition Les Grandes Personnes est toujours une valeur sûre ! A lire absolument !

Ragdoll, de Daniel Cole – Ecco, avril 2017.

William Fawkes, a controversial detective known as The Wolf, has just been reinstated to his post after months of psychological assessment following allegations of a shocking assault. A veteran of the force, Fawkes thinks he’s seen it all. That is, until his former partner and friend, Detective Emily Baxter, calls him to a crime scene and leads him to a career-defining cadaver: the dismembered parts of six victims sewn together like a puppet – a corpse that becomes known in the press as the « ragdoll. » Fawkes is tasked with identifying the six victims, but that gets dicey when his reporter ex-wife anonymously receives photographs from the crime scene, along with a list of six names, and the dates on which the Ragdoll Killer plans to murder them. The final name on the list is Fawkes. Baxter and her trainee partner, Alex Edmunds, hone in on figuring out what links the victims together before the killer strikes again. But for Fawkes, seeing his name on the list sparks a dark memory, and he fears that the catalyst for these killings has more to do with him – and his past – than anyone realises.

Dès les premières pages, on est emporté dans ce roman qui nous offre une enquête riche. Les personnages sont savoureusement complexes (mention spéciale pour Wolf !), mais pas autant que l’intrigue, qui peine parfois dans un rythme un peu trop ralenti à mon goût, comme un début prometteur qui se meurt et qui m’a lassé. Je suis un peu déçue par cette lecture dont j’attendais bien plus après avoir lu de nombreuses critiques dithyrambiques. Un bon premier roman tout de même !

Monster, tome 11 : L’Angle mort, de Naomi Urasawa – Big Kana, 2003.

 

Un appartement dans un vieil immeuble des bas quartiers de Prague avec une enseigne ornée de trois grenouilles… Une femme y vivait avec ses deux enfants, des jumeaux, il y a une dizaine d’années. C’est ce que Tenma apprend des voisins. Ils lui parlent également de la police secrète tchécoslovaque et d’un étrange incendie. Les jumeaux en question pourraient-ils être Johann et Anna ? Parallèlement, Suk, un jeune inspecteur de la police de Prague, tombe sous le charme d’une jolie fille qu’il a rencontrée dans un bar. Elle s’appelle Anna ! Lorsque Tenma et Suk se rencontrent, une nouvelle tragédie se prépare autour d’eux.

Encore un manga dont j’avais arrêté sans raison la lecture. J’avais lu le tome 10 en 2008, puis plus rien… J’ai retrouvé avec plaisir cette intrigue riche et complexe, et ses personnages, attachants pour certains et troublants pour d’autres. L’histoire était étrangement encore assez fraîche dans mon esprit, une bonne surprise !

La promesse des ténèbres, de Maxime Chattam – Albin Michel, 2009.

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New York Mégapole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s’oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l’industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Où l’on vend la mort filmée en direct. Au cœur de ce maelström, le journaliste Brady O’Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l’enfer. Celui de la Promesse des Ténèbres.

J’ai rarement lu un livre si trash. C’est ce qui a rendu ma lecture désagréable par moments. Pour le reste, l’intrigue est relativement bonne, les pages se tournent facilement (mis à part quand on tombe dans le glauque et le trash…). Cependant j’ai trouvé ces personnages aux traits vampiriques un peu too much à mon goût. Je n’y ai pas adhéré. La fin est abrupte, comme dans tous les autres livres que j’ai lu de cet auteur. Je commence à m’y habituer.

Autres romans lus écrits par Maxime Chattam : Les arcanes du chaos, Le 5è règne, Le sang du temps.

Purgatoire des innocents, de Karine Giebel – Pocket, 2014.

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Je m’appelle Raphaël, j’ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d’euros de bijoux. Ç’aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c’est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où il pourra reprendre des forces. Je m’appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit…

Plonger dans un roman de Karine Giebel, c’est plonger dans un univers sombre, très sombre. Connaissant l’auteur, je n’ai pas été surprise. Mais ce qui m’a déroutée dans ce roman, c’est de voir comment chaque chapitre est devenu une surenchère dans la cruauté, la barbarie, le sordide et le glauque, au point d’en alourdir l’intrigue et de me dire souvent : « C’est trop ! ». Trop de violence et de tortures injustifiées, qui rendent l’intrigue improbable ; je ne pense pas que l’être humain puisse supporter de telles souffrances. Et je ne comprends pas, surtout, comment l’auteur arrive à imaginer une telle histoire. Alors oui, l’intrigue une fois posée donne envie de tourner les pages, pour enfin connaître le dénouement, et le vivre comme une délivrance. Mais il arrive un moment où cette lecture devient trop lourde, où je ne me sentais pas bien en lisant ces pages de plus en plus glauques. Et quelque part, je ressens comme une culpabilité d’avoir tenu jusqu’à la dernière page. Beaucoup trop d’horreur pour moi, cela m’a écœuré, dérangé. Un huis clos bien trop long, répétitif, dont je me suis lassée.

Miserere, de Jean-Christophe Grangé – Albin Michel, 2008.

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Etrange assassinat d’un chef de chorale d’origine chilienne dans l’église arménienne de Paris. Disparitions de plusieurs enfants de choeur. Série de meurtres opérée selon un protocole macabre : perforation inexplicable des tympans, inscriptions tirées du Miserere d’Allegri, mystérieuses traces de pas autour des cadavres, pointure 36… Pour mener l’enquête, deux flics borderline comme les aime Grangé : Kasdan, le vieux briscard à la retraite, et Volo le toxico, beau comme une rock star. Origines arménienne et russe. Deux hommes intelligents, acharnés, hantés par leur passé.

Je ne suis malheureusement jamais vraiment entré dans ce roman de cet auteur que je considère comme un des meilleurs de thriller français. Je pense que cela est plus dû à un moment de lecture mal choisi qu’à l’intrigue elle-même. On sent, comme dans tous les livres de JCG, que l’auteur s’est bien documenté, ce qui fait que la lecture est loin d’être pauvre. Mais l’intrigue mêlant religieux, politique et historique fût un peu trop lourde pour moi. Et, à nouveau, le dénouement est vite servi. Bref, ce n’est vraiment pas le Grangé que je préfère !

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